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Début d’épiaison pour les céréales

par Justine Papin 05/05/2025 4 min de lecture
En orge d'hiver, le stade épiaison a fortement progressé, passant de 7 % à 39 % entre le 22 et le 28 avril 2025, indique Céré'Obs.

La météo ensoleillée de ces dernières semaines a accéléré le développement des stades des céréales.

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Selon l’observatoire Céré’Obs de FranceAgriMer, dans la semaine du 22 au 28 avril 2025, le stade épiaison a fortement progressé en orge d’hiver, passant de 7 % à 39 % (27 % en 2024 et en moyenne quinquennale). « Et pourtant, la montaison a débuté tardivement », observait Jean-Charles Deswarte, d’Arvalis, dans Perspectives Agricoles le 28 avril. « Il a fait beaucoup plus chaud que d’habitude à période égale. Dans le tiers nord, le temps a été sec et ensoleillé, justifie-t-il. Les plantes ont donc réalisé leur montaison dans des conditions légèrement plus chaudes que d’habitude », accélérant ce stade.

« De plus, les forts rayonnements au nord n’ont pas incité l’élongation des tiges : les plantes sont restées basses, ce qui a conduit à sous-estimer leur stade, ajoute l’ingénieur. Pour autant, les épis se sont formés à un rythme accéléré dans les gaines. Les plantes (et donc les gaines des feuilles) étant moins hautes, les barbes puis les épis sont apparus relativement tôt. »

Le manque de pluie et les forts rayonnements observés dans la partie nord de la France ont également pu entraîner un début de stress hydrique, ce qui a exacerbé l’accélération des stades, « notamment en cas de mauvais enracinement », précise Jean-Charles Deswarte. Les sols se sont par ailleurs réchauffés à partir de la fin de mars.

4 % du blé tendre à épiaison

L’épiaison débutait également en blé tendre, à 4 % au 28 avril (6 % en 2024 et en moyenne quinquennale) et à 1 % en orge de printemps (1 % en 2024 et 2 % en moyenne quinquennale).

En Lorraine, « le retour de la pluie et la chaleur font exploser les stades » du blé tendre, indiquait le BSV du 30 avril. Dans les Pays de la Loire, les parcelles surveillées dans le réseau du BSV sont entre les stades épi 1 cm et le début de la floraison. « En Mayenne et dans la Sarthe, certaines parcelles de céréales souffrent du manque d’eau et des enroulements de feuilles, voire des pertes de talles sont signalés », indique le bulletin.

Dans le Midi-Pyrénées, « pour les premiers semis de blé tendre (avant le 31/10), la majorité des parcelles sont entre épiaison et le début de la floraison. Les premiers semis sont à mi-floraison pour les parcelles les plus en avance. Les semis de novembre sont entre épiaison et le début de la floraison », informent les équipes du BSV. En Aquitaine, « les semis de blé de la mi-octobre au début de novembre atteignent le stade début de la floraison. Les semis de la mi- à la fin de novembre sont à mi-épiaison », indique le BSV local.

L’épiaison concernait 12 % de la sole de blé dur (19 % en 2024 et 17 % en moyenne quinquennale). « En blé dur, la tendance est légèrement plus en retard que les blés tendres, ajoute le BSV dans le Midi-Pyrénées. Les semis de la fin d'octobre sont en majorité entre l'épiaison et le début de la floraison. Les semis de novembre sont à épiaison. »

L’état des cultures meilleur que l’an passé

À date, l’état des cultures est par ailleurs meilleur que la précédente campagne : 74 % du blé tendre était considéré en conditions « bonnes à très bonnes » le 28 avril (63 % en 2024), 70 % pour l’orge d’hiver (66 % en 2024), 76 % pour le blé dur (66 % en 2024) et 82 % pour l’orge de printemps (74 % en 2024).

Belle avancée des semis de maïs

Les semis de maïs se poursuivent. Le 28 avril, 62 % des parcelles prévues en maïs grain étaient ainsi emblavées (42 % en 2024 et 63 % en moyenne quinquennale). Le stade levée est, lui, passé de 13 à 36 % en une semaine (7 % à cette date en 2024, 23 % en moyenne quinquennale).

Justine Papin

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